La Tragédie liée à la révolution bolchévique a éloigné de leur pays nombre de russes restés fidèles au tsar, à l’orthodoxie et à leurs traditions musicales. C’est dans ce contexte que fut fondé à Paris, en 1924, par Andreï Ivanovitch Scholuch le Chœur des Cosaques de l’Oural. Après les vicissitudes de la Guerre et de nombreux obstacles, le groupe est toujours bien vivant, dirigé aujourd’hui par le fils du fondateur Wanda Scholuch. Restés attachés à la Sainte Russie des tsars, ils ont conservé avec soin les chants religieux, anciennes chansons et danses populaires dont ils se font les interprètes et les témoins de l’ancienne Russie impériale.
Constitué de chanteurs russes et ukrainiens, le Chœur des Cosaques de l’Oural a compté parmi ses membres le grand Ivan Rebroff, qui, loin de se borner à n’être qu’un phénomène vocal ou une sorte d’Yma Sumac barbu, se révéla un authentique comédien dans Le Violon sur le toit donné à Paris au Théâtre Marigny. En tant que chanteur et membre des Cosaques de l’Oural, il a contribué à populariser la musique russe de façon inimitable. Et le dixième anniversaire de sa disparition a été l’occasion pour le Chœur des Cosaques de l’Oural de concevoir un programme de jubilé qui reprend beaucoup de ses succès; les membres du chœur ne souhaitent en aucun cas le copier, mais le remercier puisqu’ils lui doivent en quelque sorte leur « existence ». Et d’ajouter : » Il a été notre précurseur ».
Parmi les œuvres choisies, nous retrouverons l’Hymne du Tsar, avec ses références à Tchaïkovski, le magnifique et serein Souvenir éternel de la messe orthodoxe de Requiem ou encore les paisibles Cloches du soir. En seconde partie, les grands classiques que sont La légende des douze brigands, Les bateliers de la Volga, La chanson de Lara du film Le Docteur Jivago, ou encore Plaine, ma plaine … puis l’inoubliable Stenka Rasin, retraçant l’insurrection des Cosaque du Don qui inspira Pouchkine, Tchékov aussi bien qu’Alexandre Dumas ou encore Jules Verne dans Michel Strogoff.
Quelques pépites également avec un extrait de l’opérette « Le Tsarévitch » de Franz Lehàr, ou encore la chanson suédoise Ach Vaermeland, hommage à la forêt du pays …
Cet excellent chœur remporte un vif succès partout où il est programmé et contribue à faire mieux connaître la richesse du chant choral russe dans le respect de sa tradition.
Le Chœur des Cosaques de l’Oural – Abbatiale Saint-Pierre de Brantôme – mercredi 17 juillet 2019 – 20 h 30 – Prix prévente 18 € à la Librairie Lanard à Brantôme – 22 € à la caisse du soir avant le concert, dans la limite des places disponibles – Gratuité pour les moins de 12 ans.
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